Gouleyant

À l’heure où les terrasses se déconfinent et où le mercure grimpe, nos papilles réclament, pour se rincer le gosier, des vins qui ne fatiguent pas le palais et ne prennent pas la tête. En un mot, des jus gouleyants.

Apparu dans l’Ouest de la France comme terme dialectal dérivé de goule, « gueule », ce qualificatif est aujourd’hui répandu dans tout l’Hexagone. Il qualifie des (petits) vins à boire immédiatement, que l’on oppose aux (grands) flacons qu’il faut garder quelques années. Ils n’appellent ni la méditation ni la modération mais le plaisir et le tire-bouchon. En effet, leurs qualités de souplesse, de légèreté et de fraîcheur font qu’ils supportent bien la quantité. Ils s’offrent facilement et leur jeunesse laisse intacte leur beauté fruitée. Rafraîchissants — oserait-on « désaltérants » ? —, on dit aussi qu’ils sont « coulants ». Avec ces vins de soif, pas besoin de se mettre aux fourneaux, ils font plutôt durer l’apéro. Oubliez la symphonie complexe des grands crus, c’est la java du jaja !

Exemples de vins gouleyants : le cépage Gamay, vinifié ou non en macération (semi)carbonique comme dans les Beaujolais nouveaux, en Anjou, en Côte roannaise, dans les Côtes d’Auvergne ou encore à Saint-Pourçain.

Synonyme ancien : vin friand.

Synonyme actuel et bistrotier : vin glouglou.

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